Vivre et travailler en Italie sans parler italien, est-ce un rêve ou une réalité? Est-ce que les italiens parlent français?
Beaucoup sont les questions que nous nous posons avant de franchir le cap et de partir en Italie. Dans ce guide, nous de aller en Italie, avons tenté d’énumérer toutes les options qui te permettront de partir vivre en Italie sans parler italien et d’ainsi réaliser ton projet!
- Partir vivre en Italie sans parler italien
- Travailler en Italie sans parler italien
- Quels sont les metiers pour travailler en Italie sans parler italien?
- Faire un stage en Italie sans parler italien
- Les contrats de travail pour partir vivre en Italie sans parler italien
Partir vivre en Italie sans parler Italien
Beaucoup de personnes pensent : “D’une façon ou d’une autre, je me ferai comprendre”, ou encore “Je franchis le cap, je m’installe en Italie et j’apprendrai l’italien sur place”.
Cette confiance vient sans doute du fait que l’italien est perçu comme une langue intuitive, et que l’on imagine pouvoir comprendre les Italiens en observant leur gestuelle expressive.
Mais est-ce suffisant pour vivre en Italie ? En réalité, tout dépend de ton projet, du contexte et du secteur dans lequel tu cherches à travailler. L’Italie, malgré un taux de chômage élevé, offre des opportunités aux francophones, notamment grâce aux nombreuses entreprises françaises implantées en Italie.
Cependant, se faire comprendre en Italie uniquement en anglais ou en français peut vite devenir un obstacle. Apprendre l’italien demande du temps, mais avec une méthode intensive, une bonne maîtrise est atteignable en 6 à 12 mois. C’est tout à fait possible !
Le véritable défi, si tu ne parles pas italien, sera surtout la gestion des démarches administratives, un aspect notoirement complexe en Italie.
Les italiens parlent-ils français?
Parler italien n’est pas indispensable pour séjourner en Italie, mais il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde parle français. Si le français reste la deuxième langue étrangère étudiée dans les collèges et lycées italiens, son usage dans le monde professionnel varie selon les secteurs et les profils. Selon l’Observatoire de Babbel et l’institut YouGov, 87 % des managers italiens parlent au moins une langue étrangère, et 38 % en maîtrisent deux. L’anglais domine largement (82 %), suivi du français (27 %), de l’espagnol (17 %) et de l’allemand (7 %). Les langues extra-européennes restent peu répandues, avec seulement 1 % des managers parlant le russe ou le chinois.
Ainsi, bien qu’il soit possible de communiquer en français dans certaines situations, notamment avec des professionnels, la compréhension varie selon les régions. La Vallée d’Aoste, région autonome bilingue français/italien, est l’exception où le français est couramment parlé et utilisé dans l’administration. Ailleurs en Italie, une bonne maîtrise de l’italien reste un atout essentiel, en particulier pour gérer les démarches administratives et s’intégrer pleinement.
Travailler en Italie sans parler italien
D’après les dernières données de 2024 publiées par Eurostat, le taux de chômage en Italie a atteint 7,2 % en mars, son niveau le plus bas depuis plus de 15 ans. En comparaison, la France affiche un taux de 7,3 %, tandis que l’Allemagne reste stable à 3,2 %. L’Espagne, qui enregistre le taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne, poursuit une baisse progressive, passant de 11,9 % en janvier à 11,7 % en mars. Au niveau européen, le chômage dans la zone euro s’établit à 6,5 %, et à 6 % pour l’ensemble des 27 pays de l’UE.
Bien que ces chiffres indiquent une amélioration du marché du travail en Italie, trouver un emploi en tant qu’étranger reste un défi. Il faut souvent faire reconnaître son diplôme, s’adapter aux exigences locales et, surtout, maîtriser l’italien pour maximiser ses opportunités. Certains secteurs recherchent des profils francophones, mais la connaissance de l’italien demeure un atout essentiel pour évoluer professionnellement et naviguer dans les démarches administratives.
Rien n’est impossible, mais si tu souhaites bâtir une carrière solide en Italie, apprendre l’italien deviendra tôt ou tard une nécessité.
Quels sont les métiers pour partir vivre en Italie sans parler italien?
Si tu ne parles pas italien mais que tu souhaites travailler en Italie, certaines opportunités restent accessibles sans maîtrise de la langue.
En général, les métiers de l’artisanat, les professions artistiques et les postes ne nécessitant pas de qualification particulière permettent de s’intégrer plus facilement. Parmi les options courantes, on trouve des postes d’agent d’entretien, d’au pair, d’animateur en centre de vacances, de magasinier, de livreur ou encore de plongeur en restauration.
Cependant, tu peux aussi tirer parti de ta maîtrise du français, qui est très recherché dans certains secteurs. Les entreprises italiennes embauchent régulièrement des francophones pour des postes en service client (customer care), en commerce pour le marché francophone, ou encore comme professeur de français dans le privé, notamment dans le nord du pays.
Faire un stage en Italie sans parler italien
De nombreux étudiants rêvent de faire un stage en Italie, et ils ont raison ! Un stage offre une immersion totale dans le monde du travail italien, facilitant ainsi l’insertion professionnelle et l’élaboration d’un projet de carrière en Italie.
Comment trouver un stage en Italie?
De nombreux étudiants rêvent de partir en stage en Italie, et ils ont raison ! Un stage permet une immersion totale dans le monde du travail italien, facilitant ainsi l’insertion professionnelle et la construction d’un projet de carrière dans le pays.
Pour effectuer un stage à l’étranger, il est indispensable d’avoir une convention de stage, une structure d’accueil et un tuteur qui assurera ton suivi.
- La convention de stage peut être délivrée par ton établissement scolaire (si le stage est réalisé dans le cadre de tes études), une mission locale (pour les 16-25 ans) ou Pôle Emploi.
- En Italie, un stage peut durer jusqu’à 12 mois, mais si la convention est établie par une mission locale, la durée est limitée à 2 mois.
Pour trouver des offres de stages en Italie, consulte des plateformes comme Indeed, Lavoroestage ou Jobrapido.
Quelle réglementation s’applique pour un stage à l’étranger ?
Lorsque tu fais un stage à l’étranger, c’est la réglementation de ton pays d’origine qui s’applique en ce qui concerne les conditions du stage, notamment la convention, la durée et les obligations liées à l’encadrement. Cependant, l’entreprise d’accueil italienne doit se conformer aux règles locales, notamment en ce qui concerne les conditions de travail et la présence d’un tuteur pour assurer ton suivi.
Attention : En Italie, le stage n’est pas uniquement réservé aux étudiants. Il est donc essentiel de vérifier que l’entreprise accepte de signer une convention et de désigner un tuteur qui t’accompagnera tout au long de ton expérience.
Les contrats de travail pour travailler en Italie sans parler italien
Parfois, la recherche d’emploi en Italie ne se déroule pas aussi rapidement que prévu. Ne te décourage pas ! Il existe plusieurs voies pour concrétiser ton projet d’expatriation en Italie.
Quelles sont les alternatives pour vivre et travailler en Italie ? Voici 3 types de contrats qui te permettent de travailler en Italie sans parler italien et que tu peux saisir dès maintenant !
Effectuer une mission de Volontariat International en Entreprise en Italie (V.I.E)
Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E) est encore méconnu, pourtant il offre de nombreux avantages ! Accessible aux candidats de 18 à 28 ans, il permet de travailler pour une entreprise française ou partiellement française à l’étranger, tout en étant encadré par un contrat français.
Les opportunités sont nombreuses et couvrent divers secteurs d’activité. Les missions durent entre 6 et 24 mois, avec une seule possibilité de renouvellement, sans dépasser un total de 2 ans.
Ce contrat est très bien rémunéré, avec des indemnités pouvant atteindre environ 2 000 € net par mois, selon le pays et le coût de la vie locale.
Les offres de V.I.E en Italie sont accessibles via le portail officiel de Business France, qui centralise toutes les opportunités. Par ailleurs, certaines entreprises françaises proposent ces missions en interne, et il est parfois possible de décrocher une opportunité via son réseau professionnel ou le bouche-à-oreille.
S’engager dans un Service Civique en Italie
Si tu as entre 16 et 25 ans, le Service Civique en Italie peut être une excellente option à considérer !
D’une durée de 6 à 12 mois, ces missions te permettent de t’engager dans des domaines variés tout en vivant une expérience enrichissante à l’étranger. Ce volontariat est encadré par l’État français, qui verse une indemnité mensuelle d’environ 450 €, complétée par des indemnités supplémentaires selon la mission.
Pour consulter les offres de Service Civique en Italie et dans d’autres pays, rends-toi sur le portail officiel service-civique.gouv.fr.
Participer au programme de mobilité internationale en Italie de France Travail
Beaucoup l’ignorent, mais France Travail (anciennement Pôle Emploi) propose un programme de mobilité internationale pour faciliter l’accès à l’emploi à l’étranger.
Si tu es inscrit chez France Travail et que tu souhaites explorer des opportunités professionnelles ou des stages à l’étranger, sache que ton conseiller peut t’accompagner dans tes démarches. Grâce à cette initiative, tu pourras être mis en relation avec des entreprises européennes et des référents spécialisés qui t’aideront à concrétiser ton projet en Italie.
N’hésite pas à solliciter ton conseiller pour bénéficier de cet accompagnement. Tu peux également consulter la rubrique “Mobilité internationale” sur le site officiel de France Travail, où tu trouveras toutes les informations nécessaires pour préparer ton départ.
Faqs
1-Quels sont les documents nécessaires pour travailler en Italie ?
Pour travailler légalement en Italie, tu auras besoin des documents suivants :
- Une pièce d’identité valide (carte d’identité ou passeport pour les citoyens de l’UE).
- Un codice fiscale, l’équivalent du numéro fiscal en Italie, indispensable pour toute démarche administrative.
- Un compte bancaire italien, souvent demandé par les employeurs pour le versement du salaire.
En fonction de ton contrat et de ta situation, d’autres documents peuvent être requis, comme une assurance santé ou une inscription à la sécurité sociale italienne.
2-Peut-on travailler en Italie sans parler italien ?
Oui, il est possible de travailler en Italie sans maîtriser l’italien, mais les opportunités seront limitées. Deux types de postes peuvent être accessibles :
- Les emplois non qualifiés qui ne nécessitent ni diplôme ni contact direct avec la clientèle (agent d’entretien, livreur, ouvrier, plongeur…).
- Les postes commerciaux destinés au marché francophone, comme le service client, la vente ou le support client pour des entreprises travaillant avec la France.
Toutefois, apprendre l’italien reste un atout majeur pour évoluer professionnellement.
3-Existe-t-il des aides de l’État français pour partir travailler en Italie ?
Oui, plusieurs dispositifs permettent de partir en Italie tout en bénéficiant d’un encadrement ou d’aides de l’État français. Parmi eux :
- Le Volontariat International en Entreprise (V.I.E), qui permet de travailler pour une entreprise française en Italie avec une rémunération et un accompagnement.
- Le Service Civique, qui permet aux 16-25 ans d’effectuer une mission d’intérêt général à l’étranger avec une indemnité mensuelle.
- Certaines aides à la mobilité internationale via France Travail ou des dispositifs régionaux.
4-Est-ce qu’on parle français en Italie ?
Une petite partie de la population italienne parle français, notamment en Vallée d’Aoste, région bilingue français-italien, ainsi que dans certains milieux professionnels liés au tourisme ou au commerce international. Toutefois, pour optimiser ses chances d’intégration et d’évolution professionnelle, il est vivement recommandé d’investir dans l’apprentissage de l’italien.